Quel pays !

Jusqu’au dernier moment l’Angleterre m’aura fait plaisir.
Je suis là, assis dans un petit coucou d’air France ; tellement petit qu’on se demande s’il aura assez de prise dans l’air pour rester suspendu, Je comprend maintenant les sentiments d’une geisha retraité quand elle rencontre un micro pénis !
Bref, j’étais dans ce coucou quand je revois un grand gaillard bourré comme un coin me faire un « HI5 ! » retentissant.
Je l’ai rencontré dans le bar en zone franche tout à l’heure au début de sa biture. Il m’a spontanément dit bonjour et entamé la conversation. Et si j’ai coupé cour à cet éthylique papotage ce n’est pas par peur de ses gros bras de conducteur de 30 tonnes ; ni par frayeur devant les impressionnants tatouages irisant ses avant-bras. Non, la cause de ma fuite réside dans à mon embryon d’anglais qui ne me permettait pas de tenir une conversation de 2 heures avec ce colossal mancunien multi-tatoué à la gloire des « Bolton Wanderers Boyz ».
Et quand c’est un énergumène imbibé d’ « Irish beer » et de « pinte 1664 »... le film passe de « mission impossible » à « opération Kamikaze » !