Les seules limites sont celles que nous nous imposons

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Femme de ma vie ... à vie

Guitard sèche, à conter style Brassens avec un soupçon de Julio Iglesias !!

mars 2005, par Ghislain

Que ne t’ais-je pas rencontré plus tôt ? Pourquoi la vie est-elle capable de tant d’injustice. Trouver ce que toute personne cherche désespérément sans jamais trouver, et passer à côté. Rencontrer en l’espace de quelques mois l’amour de sa vie et la femme de sa vie sans pouvoir n’en retenir aucune à cause du sadisme de Kronos, maître du temps.

Pourquoi ne pas l’avoir rencontrée dans les allées du marché de Cocodi il y a 10 ans, sa mère ayant pris le soin de la faire naitre huit ans plus tôt, pour que toute frétillante de joie elle tombe dans mon escarcelle. Nous aurions franchi ensemble les obstacles de la vie. Nous aurions appris ensemble l’amitié, l’amour, la déception, l’espoir, l’accomplissement. Nous aurions su ensemble prendre des décisions difficiles avec hardiesse, pris des risques et suivis des chemins de traverse main dans la main sans trembler.

Elle me correspond, je la complète. Nous avons marché longtemps côte à côte sans nous connaitre et là nous nous découvrons. Je sentais la possibilité sous-jacente de ce qui arrive. Je suis très intuitif.
Mais n’eut-il pas été mieux de se croiser sans laisser nos âmes ne serait-ce que s’effleurer ? Voir sa vie dans le train d’à côté pendant que le mien suit une trajectoire parallèle, sans que jamais ils ne se croisent, jusqu’à ce que les rails de nos destinées s’éloignent peu à peu. Je l’ai trop souvent vécu.
Maudit soit le temps qui m’a fait faire tout seul l’expérience de la vie, parcours qu’elle n’entame que maintenant.
Je ne veux pas l’enchainer. Et même si je le voulais, je ne le pourrais pas. C’est un saumon, elle doit remonter le courant de la rivière pour forger sa vie. Elle est l’aigle royal, je ne peux la priver de la liberté d’utiliser ses ailes. Tel l’ours polaire elle sort de son hibernation et elle a soif de connaissance, faim de découverte. Un malotru a gardé captive la lionne qu’elle est et a tenté de la domestiquer, mais jamais son miaulement de chatte ne pourra cacher son regard de fauve. Je ne peux l’empêcher de se réaliser.

Se taire, se contenir, se retenir. Jamais je n’aurais crû que ces simples verbes cachent des actions si difficiles à réaliser. La regarder dans les yeux, sentir sa présence, et sans cesse se contrôler. Jamais plus on ne pourra dire de moi que je suis un être impulsif.
Cris, cris mon cœur, mon âme. Mais que ce cri reste enfoui en moi et que ne sorte que cet autre cri, de joie, expression de ma fierté devant la femme exceptionnelle qu’elle va devenir. Sans moi.