Je chercherai ton ombre

Je chercherai ton ombre jusqu’à la fin des temps
Je garderai les yeux rivés au loin, où que s’étende ta silhouette
Si le soleil se fige et décide de rester au zénith,
je renoncerai au voyage et me fixerai à l’orée de ton ombre
Si l’astre lumineux se sent des envies d’horizons lointains
Et que son couché étire ton ombre au loin, la rendant inaccessible,
j’accélérerai ma course et irai au bout du monde s’il le faut.

Quand la nuit venant, ta silhouette semblera s’effacer,
j’irai prier la lune pleine de me faire le don d’un regard éclatant
Je trouverai le plus grand des baobabs,
lui conjurant de ne pas couvrir ton ombre
J’implorerais le plus haut des gratte-ciels,
qu’il courbe l’échine le temps d’une nuit
Qu’aucune autre ombre ne m’empêche de voir la tienne

J’irai explorer les grottes de Lascaux,
pour m’assurer que ton ombre ne s’y est pas perdue
A la lampe luciole je parcourrai les plus sombres villages,
Pour m’assurer qu’aucun sorcier ne tient ton aura prisonnière

Le matin revenu mes yeux luteront contre les rayons solaires
Car ma quête éternelle devra avec le jour reprendre
Toujours je m’éveillerai à la lisière de ta perception,
de peur que tes yeux ne crient d’effrois à mon approche
Le jour durant je chercherai ton ombre parmi cent,
sans mot dire, de peur que tu ne brise la magie
Ma punition de Zeus est celle de te chercher sans cesse,
et de fuir ton regard de peur que tu ne me trouve.

Je chercherai ton ombre jusqu’à la fin des âges
Je voyagerai près de ta silhouette tel le 4e mage,
vouant ma vie à mon étoile noire vêtue d’ivoire,
craignant ton regard et à ton amour ne voulant croire
Mon âme longera tes côtes tu peux me croire
Et, veuille les dieux, un jour tu sauras me voir