Je lui vole un regard

Je le lui vole, tous les ans je lui vole un regard
Et tous les ans elle est plus belle que jamais, et je m’égare
Tous les ans elle semble resplendir encore plus et sans fards
Les années passent, et sans cesse mes yeux se noient dans son regard

Tous les mois, sans qu’elle ne le sache, je capte une image de son visage
Mon cœur se retourne, se contorsionne, je lui conjure de redevenir sage
Il voit mes mains effleurant ce front fier, perdu dans son tissage
Il rêve de ses yeux dévorant les miens, utopique image

Les semaines passant j’ose un coup d’œil pardessus son dédain
Ce masque poudreux qui cache ses joues… je hais le fond de teint !
Elle est si belle et ce truc me tue, il lui donne un air lointain
Je ne supporte plus cette distance, mon âme souffre et ce n’est pas feint

Les jours se suivent et je refrène ma supplique, ne voulant passer pour une courge
J’irais en pèlerinage du côté de la Mersey, quêter l’aide du peuple rouge
Qu’il me fasse don du fighting spirit, que pour ma belle je me bouge
Repartir à l’assaut de sa beauté, pour l’amour rejetant la vie de bourge

Les heures se ressemblent, pour me yeux une seule image statique
Son lumineux sourire qui de tous mes souvenirs est le plus fantastique
Son menton haut, exigeant le plus parfait des amours, presque biblique
Elle me foudroie, je me foudroie, en lui volant son regard mystique