Les seules limites sont celles que nous nous imposons

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Anti-mâles pour femmes sous domination

mercredi 11 avril 2012, par Dridjo

L’homme et son regard, le diable de la féministe moderne.
Moderne ou de toujours ? Je ne sais pas. N’ayant pas été bercé par les luttes pour l’égalité des sexes, je ne sais que pensaient les suffragettes de chez FORD de la place de l’homme dans leur combat. J’ai pourtant l’impression, désagréable, horripilante, que le combat pour "l’égalité des sexes" – pour certaines – se soit transformé – pour certaines – en combat CONTRE le regard masculin. Quel qu’il soit.

Que de discussions, virtuelles ou physiques, à me défendre, moi, mâle démoniaque, du regard que j’aurais sur les femmes. Coupable de les voir sensuelles – non, sexuelles ! – de les envisager excitantes – non, sexuelles ! – de les concevoir charmeuses – non, sexuelles ! –, sans leur soustraire classe et grâce. Toujours sexualisé, mon regard d’homme, sur la femme, est systématiquement synonyme de vice et sans la moindre vertu d’admiration. Sic !

A longueur de discussions, de débats, de blablatages, me revient, en pleine gueule, la culpabilité de ma testostérone. La Netosphère n’en finit pas de bruisser d’articles sur
"la fin de la dictature de la fellation, le nouveau règne du cunnilingus",
"stop à l’égoïsme machiste, place au plaisir féminin"
"non au regard de l’homme qui avilie, femmes assumez vos corps"
"seuls les êtres dénués d’appétence sexuelle pour les femmes comprennent effectivement surement un peu mieux les femmes dans la mesure où leur intérêt ne se situe pas en dessous de la ceinture".

et des vertes, et des pas mures.

Les désordres psycho-cheveux, les questionnements existentiallo-mensuration, les remises en cause maquillo-camion-volé… Homme, homme, homme. Nuestra responsabilidad.

Le contre-coup, l’utilisation des vendeurs de clichés, nous prenant pour punching-ball, nous, mâles, guilty sans alibi :

hommes, cachez moi ces regards qu’elles ne sauraient plus supporter !
Femmes, écoutez nous, papes du marketing, qui décidons de comment vous devriez être pour vous "plaire à vous-même", vous n’avez pas besoin de plaire aux hommes, ces vulgaires hormones sur pattes. "Il faut faire abstractions des excès de testostérone pour avoir un avis objectif", et l’homme en est incapable. Votez marketing 2012 !

Pauvres diables, pauvres hommes, nous qui cédons à l’ivresse des sourires des femmes. Musculation made in Moving, boxer & shorty Calvin-Klein, Jean strech 511 Diamond, Nivéa aux extraits de Jojoba pour masque de nuit… Homme des années 2000. Objectif femmes !
Nous ne craignons pas de changer pour plaire aux femmes, d’é(in)voluer pour attirer la gent féminine, de hurler telles des bêtes, en quête du désir féminin. Libres !

Femmes, et vous ? Êtes-vous libres ?
Libres d’affirmer que vous voulez plaire aux hommes sans vous faire taxer de femme soumises par vos congénères revêches ?
Libres de choisir des micro-jupes et assumer la quête du regard masculin, sans vous cacher derrière le "il fait chaud" ?
Libres de refuser les dickats de la minorité Lagerfeldienne et prendre – ou non – en compliment l’éloge à la diversité corporelle ?
Êtes-vous libre du marché de la consommation qui, à l’homme dominant, vous substitut les désidératas de l’anti-mâle ?

Le combat féministe aurait donc échut sur le suicide de la séduction ? Séduire l’être de sexe opposé est-il devenu l’ultime combat de revendication des femmes "libres, modernes, bien dans leur temps", que vendent les marchands de textiles pour porte-manteaux vivants ?
Sommes-nous déjà, pauvres diables, dans des combats d’arrière-garde quand des axiomes tels que

"une femme élancée (un porte manteau comme vous dite) valorise mieux le vêtement"


, sont portés aux nues par des femmes qui, de toutes cultures, aiment pourtant les hommes. Qui eux aiment les femmes. Dans tous les cas de forme.

« … Ça n’empêche pas les femmes en formes d’être jolies mais commercialement ça tombe à plat. Regardez marcher sur un défilé une femme grande et mince, elle survole le plateau. Une femme en forme ça ne sera pas la même chose. »

Estomaqué, atterré. Ce ne sont pas des mots d’hommes – hétérosexuel, ployant sous le poids de la testostérone –, ce sont les mots "factuels et objectifs" que le "marché" a imposé.
Le règne de la maigrichonne est à son apogée. Avé Karl, celles qui vont disparaitre te saluent !

Le marché. Le commercialement bankable.
Féministes, trouvez votre nouvel ennemi.