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Insertion, Intégration, Assimilation

Lundi 20/02/2006

lundi 20 février 2006, par Dridjo

Les voyages forgent la jeunesse ! Pour une fois qu’une maxime populaire est quasiment toujours vraie, il faut le souligner.
Le souci c’est que bien des gens ont la chance de changer d’horizon géographique, de voir des contrées totalement différentes de leurs HOME d’origine sans jamais voyager vraiment. Et ce type d’individu ont on trouve partout, dans toutes les sphères humaines.
J’en veux pour preuve une grande frange de mes contemporains d’origine africaine vivant en France, en Angleterre ou en Belgique ; pour ne citer que les terres d’accueil par excellence ; une grande partie de ces immigrés disais-je, parcourent l’Europe dans une sorte d’halo protecteur qui les maintient loin de ceux qui les accueillent. Il est malheureusement banale de trouver dans les communautés africaines des gens qui sont européens depuis des temps plus ou moins lointains ; cela va du migrant des années 50 à celui des années 2000 ; vivre complètement en autarcie dans leurs communautés respectives.
Les maliens qui après 10 ans en France ne parlent que bambara et n’ont d’amis que des Toucouleurs et des Serrer ; des congolais en France depuis 20 ans et qui ne côtoient que des « ngandas » de congolais ; des sénégalais qui ne jurent que par le mbalax, … toutes ces communautés renferment des gens à qui ont n’a jamais appris que le mélange, le côtoiement, l’échange entre cultures sert à enrichir chacune d’entre elles.
Contrairement au Verseau, certains immigrés limitent les notions d’amitié, d’amour, de convivialité aux membres de leur communauté restreinte. Nombre d’entre eux vivent alors ; croient-ils ; selon les valeurs de leurs bleds respectifs.
Ils le croient très fort mais omettent simplement de considérer qu’ayant quitté leur terre d’origine depuis un nombre d’années conséquent, ils n’ont pas vu le changement, la modification des mentalités ; en bien ou en mal ; qui fait que sur leur terre d’origine ; les valeurs dont ils sont si fières et qui souvent sont rétrogrades n’ont plus court depuis un bail.

Comment ne pas comprendre la révolte de cette jeune banlieusarde parisienne qui va pour la première fois sur la terre de ces ancêtres pour constater que toutes ses cousines restées surplace étaient vêtues à la dernière mode américaine ; des Britney Spears avec les minijupes, les hauts moulants et tout le barda qui va avec un look « jeuns » du 21é siècle.
Comment ne seraient t-elles pas révoltées quand toutes les « blédardes » se moquent de leur accoutrements qui n’accepte comme fantaisie qu’une rose sur le haut de leur jupe anti-viol descendant jusqu’aux chevilles ? En plus, les cousines ne paraissent pas être des êtres particulièrement mal élevées et vils. Juste de jeunes filles bien dans leur peau, dans leurs traditions ; qui ne les emprisonne pas mais leur permet de vivre leur jeunesse. Des africaines qui donnent des leçons de tolérances à des « banas ya potos » !

Loin de moi l’idée de m’aligner sur les élucubrations de Mr DEVILLIER ; député nationaliste français ; qui prône l’assimilation totale des ressortissants étrangers. Selon ce bon monsieur, on ne saurait être français si on ne se tape pas un pastis-cornichon-jambon-rillette à l’apéro de 10h … du matin, et ce, tous les jours. Je ne considère pas que devenir citoyen français se soit un concours de mimétisme, à qui ressemblera le plus à l’un des membres de la famille DUGENOU parce que eux seraient descendant de gaulois.
La France s’est toujours enrichi des apports extérieurs et devra continuer à le faire pour espérer durer. D’ailleurs, je ne pense pas que « Pizza » ou « Mozzarella » fussent des mots particulièrement courus dans les rues de Lutèce. Ils ont intégré la culture française comme le font inexorablement le couscous ou le Méchoui. Donc, qu’il le veuille ou non, monsieur DEVILLIER verra on jour un grand resto parisien afficher sur sa devanture du « Mbongo tchobi au tilapia », du « Mpodou à la kinoise », ou du « Yassa bou ganar ». Lui et ses semblables finiront bien par s’y faire et par l’accepter tout comme les ex immigrés et leurs descendances accepteront d’intégrer les valeurs française de la république quitte à sacrifier une part de leur héritage.
Nous sommes sommés de réussir un beau mariage. Un long mariage bâti sur des concessions réciproques des deux parties, pour le bien de tous et surtout des futures générations.