L’ironie du droit de vote

Ce 29/07/2006, reportage sur I-TV ; un congolais de la RDC dit qu’il va « passer un bon WE, joyeux » car à 36 ans il n’a jamais voté ; pour lui cette première n’a pas de prix.
Etrange sensation que celle ressentie par Ousmane. Même âge ; même couleur ébène mais plus de 7000km les séparent de cet homme. Cette différence géographique explique-t-elle tout ?

Ousmane qui n’a même jamais daigné prendre sa carte d’électeur à la mairie située à 500m de chez lui ne comprend pas ces gens qui crient leur joie de pouvoir voter. Remplir une urne avec des bouts de papiers qui ne changeront en rien votre vie. Déjà que pour lui en France, pour les gens de sa condition, les votes n’ont jamais rien changés ; alors que dire d’un pays où le désordre est poussé au point d’avoir 5 vice-présidents !?
« En France, il faut voter la gauche qui est sociale et en faveur des étrangers » ; lui disait Nabil, le père de son voisin. Tout ce qu’il a vu c’est que les politiques de gauches ont inhibés les étrangers des classes inférieurs (ndrl : je sais étrangers et classe inférieure = redondance) à coup d’aides alimentaires, de prime à la précarité, de faveurs aux défavorisés, … tout le nécessaire à leur survie. Ne leur permettant jamais de vivre.

Ces politiques n’ont jamais changés les fondements de la société qui veut que 80% de fils d’immigrés soient cotonnés aux SMIC, RMI et autre HLM ; que 15% d’entre eux soient autorisés à cotiser en catégorie B de la retraite (ndrl : catégorie basse, n’exagérons rien !)
et que 5% de leur semblable soient représentés par A. Beggag, K. Gnamgnam, L. Thuram, D. Debouze, H. Roselmack, … bref ; quelques noms qui rempliraient à peine la page « février » d’un calepin d’une année non bissextile. Enorme arnaque.

Puis certains naïfs se sont dit : puisque la politique libérale prône l’égalité dans la sueur et le travail ; pourquoi ne pas me tourner vers la droite et fuir le camps estampillé « paresseux adeptes d’aides sociales » ?
Mais là, ils se sont rendu compte qu’on leur avait caché l’existence de l’ENA pour ceux qui auraient eu des ambitions de (hauts) fonctionnaires (très) bien payés. On ne leur avait pas dit que l’expression « Grandes écoles » serait toujours liée à l’image de leurs futurs patrons. Et à ceux de leurs fils.
Dans l’apprentissage du français, les professeurs des enfants avaient omis le mot « cooptation » qui explique pourquoi en France se sont toujours les même qui trustent les sommets de la société.

Et surtout on ne leur a jamais expliqué pourquoi chaque fois que l’économie est au beau fixe, la France est triomphante ; mais quand les choses vont mal ; eux, les immigrés et leur descendance y sont quasi systématiquement pour quelque chose.

Chante frère de la RDC, saute de joie. Tu es comme ce Don juan des sunlights qui réussi pour la première fois à convaincre une « sex bombe » à monter prendre un dernier verre. L’émotion de la nouveauté ; l’euphorie de l’exploit accompli.
Mais moi ; peut-être à cause du décalage horaire ; j’en suis déjà à l’heure du réveil. Lendemain de cuite où l’on se rend compte que la Venus de Milo s’est délestée de ses faux ongles, faux cils, lentilles de contact, fond de teint, perruque,… Je me rend compte que j’avais plaqué mesdames "dictature" et "monarchie" jugées trop dure, trop « masculin » pour les beaux et la douceur de mademoiselle "élection démocratique". Résultat ?
Je me suis fais baisé par un travello ; moche de surcroit.