Sensibilité et sensitivité

Philo et psycho. J’adorais ses deux matières.
Lorsque on arrive au lycée et qu’un bon prof vous fait apprécier des cours tels que sur « l’interprétation des rêves » ; « conscient et inconscient » ; « raison et logique » ; etc... vous entrez dans une autre dimension de pensée.
Vous passez votre temps à essayer d’interpréter les réactions des autres même dans les situations les plus banales. C’est une découverte extra.

Mais c’est aussi cela qui fait dévier les bons élèves - consciemment ou pas - vers les maths et autres sciences du vivant !
Lorsque vous vous rendez compte qu’une dissertation en français ou philo peut donner lieu à une variation de note de l’ordre de 10 points (sur une plage de 20), selon l’humeur, l’interprétation, l’opinion du correcteur cela vous donne à réfléchir. Je ne
parle même pas des épreuves orales qui là peuvent dépendre de votre tête.

Et le pire de tout c’est que ces notes sont « incontestables » vu qu’elles expriment une sensibilité. Sensibilité critiquable (si vous voulez), sensibilité orientées ou influencées (peut être) ; mais le résultat est le même : vous aurez 5/20 avec un prof de philo et 15/20 avec un autre !

D’où la pureté des sciences non sociales (eh, eh, eh ,eh,...) : La mitochondrie n’est pas le petit de la mythomanie (il n’ y a pas à discuter) ; La loi de la gravitation terrestre empêchera à jamais Douillet de battre Galfione loyalement à la perche (quoi que...) ;deux ôtés de cinq ne font pas « peut être trois » mais font trois et point.

Mais que cela ne vous empêche pas d’essayer d’interpréter les rêves que votre voisin de pallier fait sur vous chaque fois qu’il rentre de chez le boucher. On ne sait jamais !

BONNE ET HEUREUSE ANNEE A TOUS CEUX QUI LISENT MES DIVAGATIONS DE PSYCHOPATHE